RC LENS/PARIS FC : Après les erreurs individuelles, les corners …

Ils étaient revenus de leurs deux derniers déplacements avec le sentiment du devoir accompli. Une victoire probante à Brest (3-2), et un partage des points mérité du côté de Nice (1-1). La petite série a pris fin aujourd’hui cruellement à Lens.

Un début de match bouillant

Le Stade Bollaert est rarement hospitalier et les Parisiens l’ont constaté d’entrée subissant un pressing étouffant dans le premier quart d’heure. La ligne de défense très basse, contraire aux préceptes de Gilli, l’a prouvé. Et c’est sous pression que Pierre Lees-Melou concède un pénalty pour jeu dangereux (9e). Nkambadio, comme souvent depuis le début de saison, vient sauver la mise en repoussant la tentative de Florian Thauvin. Le numéro 10 Lensois est apparu très nerveux et a raté à un peu près tout cette après-midi. Kevin Trapp n’est pas venu à Paris pour être égérie Louis Vuitton. Mais son rôle semble réduit au banc tant les prestations de son concurrent impressionnent.

Les hommes de Pierre Sage continuaient leur harcèlement et la récompense arriva 8 minutes plus tard, quand Odsonne Edouard (formé au PSG) reprenait de la tête un corner de Thomasson. Sur le duel, Adama Camara fait preuve de naïveté, et l’ancien du PSG lui passe devant. Mais le milieu de terrain Francilien prend de l’envergure au fil de la saison. Sa folle remontée de balle sur 40 mètres et son décalage pour Kebbal amènent l’égalisation de Lees-Melou.

Décidés à ne pas à abandonner leurs principes, ils terminaient les 45e premières minutes en dominant des Lensois émoussés par leur début de match. 

57% de possession de balle, mais une défaite 

Reboostés par leur fin de premier acte, les promus repartaient le couteau entre les dents en harcelant les Lensois. Mais à chaque fois, le dernier geste manquait. Kebbal, toujours juste dans ses passes et l’orientation du jeu était parfois irrité par les mauvais appels ou contrôles ratés de Krasso, puis de Geubbels. Cela a duré 10 minutes.

L’absentéisme défensif évident de Moses Simon n’a pas aidé le pauvre De Smet. Le Belge, remplacé à la pause par Sangui a constaté depuis le banc, que le Nigérian ne faisait pas plus d’effort. Pierre Sage l’avait repéré, malgré la piètre prestation de Thauvin. C’est donc Ruben Aguilar qui se transformait en poison pour le côté gauche Parisien.

Mais ce n’est pas sur une phase de jeu que les Lensois ont scellé la rencontre. Comme pour Edouard, Adrien Thomasson a cette fois déposé son corner sur la tête de Baidoo (64e). Le milieu de terrain Artésien est après cette huitième journée, le meilleur passeur de Ligue 1 avec 5 unités.

À partir de ce but, c’était Fort Alamo. Les corners et centres se multipliaient dans la surface de Nkambadio. Hormis une contre attaque amorcée par Kebbal et conclue par une frappe trop molle de Geubells, les Parisiens n’avaient plus le jus. 

Un constat amer mais porteur d’espoir

Tout n’est pas à jeter, loin de là. Le trio du milieu semble de plus en plus l’aise, et arrive à dicter le jeu, même à Lens. Parmi eux, Camara s’impose de plus en plus comme le dynamiteur, grâce à son explosivité. Hamari Traoré est complètement intégré dans le collectif et apporte son expérience. Otavio, malgré quelques sautes de concentration, est en progrès. Chergui, étonnamment préféré à Mbow, a fait preuve d’une certaine solidité.

Que Stéphane Gilli se rassure, ses joueurs commettent bien moins d’erreurs dans le jeu. Nouveau chantier : les coups de pieds arrêtés. Et ils n’iront pas chaque week-end à Bollaert. Dès vendredi, ils reçoivent Nantes, une mission plus à leur portée.