
Solutions aux blessures de Doué et Dembélé
En 2025, le PSG ressemble à un ogre. Au début, certains prédisaient une chute tout aussi spectaculaire que ses coups d’éclats loués par Van Djik. Mais au soir du 31 mai à Munich, Paris a ôté tous les doutes. Et les voilà repartis pour cette nouvelle saison en mode machine de guerre. Sympa de voir que même en préparation physique estivale, Paris gagne ses matchs 1 à 0.
Tout change avec les blessures conjuguées de Désiré Doué et d’Ousmane Dembélé. Comment s’empêcher d’à nouveau gamberger sur le 11 de départ du PSG ? Quels remplaçants valorisés ? Peut-on imaginer une évolution tactique ? Bref, ce petit désordre permet d’imaginer les possibilités de coaching façon Luis Enrique.
Pas besoin d’être devin pour être certain qu’il y aura plus de blessures cette saison que la saison dernière au PSG. Outre la quantité astronomique de matchs, la saison 2024-2025 a été épargnée de grosses blessures au mauvais match. En cette année de coupe du monde, l’objectif des joueurs du PSG sera de défendre ses couleurs à la Coupe du monde, espagnols et portugais en première ligne, alors qu’une minorité ne parviendra pas à se qualifier, comme Kvara avec la Géorgie.
Autre pont international qui impactera le PSG, c’est la CAF, la Coupe d’Afrique des Nations, dans laquelle le potentiel futur ballon d’or Hakimi a rendez-vous avec l’Histoire… Jouer sans Hakimi, c’est jouer différemment.
Bradley Barcola et Gonzalo Ramos, les légitimes
Deux situations différentes. Un potentiel titulaire de grand match: Barcola, versus un éternel super sub: Ramos. Seul vrai 9 de l’effectif, le portugais pourra enchainer les minutes et se redonner confiance, lui qui marque plus ou moins 20 buts par saison.
Barcola quant à lui devrait être titulaire, mais pas forcément à gauche, confié au brillantissime géorgien. Si Bradley a déjà joué côté droit et au centre, il n’a pas de grand match en référence à ces postes. Et comme depuis le début de sa carrière, il doit surtout marquer ses occasions. Véritable tritutteur de défense, il s’ouvre le chemin du but mais rate beaucoup trop souvent ce qu’on appelle (à tort) communément “le plus facile”, le geste final, le but.
C’est donc un double challenge bienvenue pour le numéro 29, car il ne faudrait pas qu’il s’habitue au banc lors des grands matchs cette saison. En ce sens, le déplacement à Barcelone alors que le futur ballon d’or Dembélé sera encore blessé, se présentera comme le test crucial, au cas où tout se serait bien passé dans les matchs précédents.
Mbaye la pépite offensive des titis
Ibrahim Mbaye avait crevé l’écran en début de saison 2024-2025, auteur de plusieurs buts et d’une activité cohérente dans une équipe en rodage. Mais cette époque fut ensuite l’avènement de Bradley Barcola, tandis que la présence d’attaquants comme Ascensio grappillait du temps de jeu, ajoutez le manque de buts dans les matchs européens des attaquants parisiens, et voilà le petit qui n’a plus sa chance.
Réapparaissant en ce début de saison il nous a semblé moins affuté, mais attention, ce gamin a du talent dans les pieds. A 17 ans, il faut qu’il joue et enchaîne pour continuer sa progression, or l’occasion est belle. C’est même une chance provoquée, puisque le jeune Ibrahim Mbaye n’a pas cédé aux sirènes du prêt ou du transfert pour s’aguerrir ailleurs. Luis Enrique compte sur lui, c’est explicite, c’est donc un vrai challenge qui s‘ouvre pour le gamin. Ironie du sort, tout comme Bradley et Kvara, son poste préférentiel est à gauche.
Kang In Lee, le favori de Daniel Riolo
Au moins sur le papier, c’est le seul joueur qui évolue principalement ailier droit au PSG. Le meilleur vendeur de maillot du club, à l’aise techniquement mais beaucoup moins tactiquement, il a raté les multiples occasions de s’imposer l’année dernière malgré quelques bons matchs. Sans génie, il continue de rater ses occasions en décembre alors que certains attaquants commencent à trouver régulièrement la faille. Et voilà comment le train des titulaires part sans lui, ce qui a certainement impacté son moral. Résigné à être remplaçant, il ne peut pas faire grand chose contre Dembélé ou Doué, ni même redescendre au milieu de terrain, domaine réservé des lusitaniens bientôt champion d’Europe.
Son avenir au PSG n’est pas tracé, il peut débloquer son talent, passer d’un bon joueur irrégulier dans une excellente équipe, à un très bon joueur. Il en a le talent, le sérieux, mais dépassera-t-il enfin ses lacunes tactiques ?
“Luis Enrique se battra plus pour garder Kang In Lee, que Barcola”. Daniel Riolo à 3mn20 – aout 2025
Changement tactique au PSG, Vitinha n°10
Un délire qui part d’un constat simple : Vitinha a déjà joué plus haut avec le maillot du PSG durant la première année de Luis Enrique. Or, pour la première fois sous l’ère Enrique, 3 défenseurs centraux de qualité pourraient permettre un passage à deux milieux de terrain, de quoi faire plaisir à Fabian Ruiz, habitué à cette formation en équipe nationale.
Avec 3 défenseurs centraux, 2 milieux récupérateurs, Vitinha serait enfin libre de montrer son aisance comme offensif. Car ce gars là à toutes les qualités, y compris de jouer plus haut. Certes, Vitinha est la meilleure sentinelle depuis Thiago Motta il a plus de 10 ans, mais il pourrait révolutionner l’attaque du PSG diffusant ses passes et ses tirs dans les 20 derniers mètres adverses.
Non, personne ne dira merci à Didier Deschamps, mais on remercie d’avance Luis Enrique de nous offrir à nouveau la solution la plus pertinente pour la pérennité et la force du groupe. Ici c’est Paris.